ARSONIC - Le lieu de résidence
L’ancienne caserne des pompiers de Mons, rue de Nimy, devenue ARSONIC, studio totalement novateur entièrement dédié au son, d’une capacité de 2500 m2!
À partir du rêve de Jean-Paul Dessy, sont prévus dans cet espace patrimonial wallon un auditorium à jauge variable de 250 places au premier étage, avec petit et grand gradins; un étonnant Passage des Rumeurs inondé de lumière au rez-de-chaussée, dans lequel les curieux pourront promener leurs oreilles; une mystérieuse Chapelle du Silence dédiée à l’écoute la plus fine; des ateliers d'émerveillement sonore destinés aux enfants; une salle de répétition et d’exposition et des bureaux permanents.
ARSONIC est un lieu qui invente des situations d'écoute où vivre le son.
Les architectes Holoffe & Vermeersch y travaillent en étroite collaboration avec le chercheur spécialisé en acoustique Eckhard Kahle (Kahle Acoustics, Bruxelles), qui a participé notamment à la réalisation du Centre de Culture et de Congrès de Lucerne, à la rénovation de la Salle Métropole de Lausanne ou à la transformation de Flagey.
"Comment mêler la nouveauté à un bâtiment existant, dont la façade est classée, dans un quartier historique de Mons?
Son identité sera pleinement contemporaine. L’architecte a voulu une architecture très créative, pleine d’esprit et de rigueur. Les murs forment des angles droits, mais les lattes de bois modulables nous permettront d’en casser la rectitude. Notre recherche est une danse, notre conception est un jeu à l’intérieur d’un cadre bien déterminé, pour trouver des réponses adéquates. Les contraintes donnent au bâtiment son caractère. Rien n’est gratuit.
Jean-Paul Dessy souhaitait que les musiciens occupent le centre de la salle, ou tout au moins qu’elle soit flexible. Comment optimiser des dimensions limitées en respectant l’espace existant, une sorte de pentagone un peu biscornu? Cette forme, avec petit et grand gradins, permet beaucoup. Nous avons songé à un réducteur de jauge manuel, combinable avec des écrans de projection, et qui peut fermer les balcons pour créer, dans la grande salle, un spectacle intimiste pour cinquante spectateurs."
Eckhard Kahle – Habiter le son – Musiques Nouvelles/ Revue#5 – pp69-72